« Fleur de Cimetière » de David Bell, traduit de l’anglais par Claire-Marie Clévy et paru aux éditions Actes Sud
Je viens à l’instant d’ajouter une nouvelle catégorie aux thèmes abordés dans les romans, à savoir les « RELATIONS FAMILIALES CHAOTIQUES », car ce sont souvent ces conflits au sein même de la famille qui sont les plus douloureux à vivre.
L’idée m’a semblé évidente à la lecture du premier roman de David Bell qui se présente comme un thriller psychologique sous forme de huis-clos familial. Le père de famille qui en est le narrateur raconte la tragédie qui a frappé sa famille lorsque sa petite fille de 12 ans a disparu un jour sans laisser de traces. Quatre ans plus tard, elle réapparaît sous les trait d’une jeune adolescente distante et qui ne veut pas expliquer ce qui lui est arrivé. Frappée par le syndrome de Stockholm, elle nie le crime et ne souhaite qu’une chose, retrouver son ravisseur.
Même si, pour la plupart d’entre nous, ce récit sort de l’ordinaire, le narrateur y évoque avec une certaine justesse les soucis de sa relation avec sa fille et ses propres maladresses, choses que connaissent beaucoup de parents face à leurs adolescents. Comment arriver à communiquer avec ses enfants, comment arriver à comprendre ce qui se passe dans leur tête alors qu’ils ne voient plus en nous qu’un symbole d’autorité obsolète ?
Pour conclure, je vous cite les paroles du narrateur au début du roman et qui introduit la problématique :
P4 « Tous les parents finissent un jour ou l’autre par se rendre compte que certains aspects de leurs enfants leur resteront à jamais cachés. Peut-être l’ai-je découvert plus tôt que d’autres ? »