« La femme qui décida de passer une année au lit »
de Sue Townsend
Ses enfants partis de la maison pour faire leurs études, son mari, absent pour le travail, Eva se met au lit. Elle y restera toute une année.
Son attitude a de quoi surprendre. Sa famille proche ne la comprend pas et pense qu’elle fait une dépression. La rumeur se répand, des voisins et amis lui rendent visite, les médias commencent à en parler et chacun y va de sa propre interprétation.
Au fil du récit, nous pénétrons dans la vie des gens hauts en couleurs qui font partie de l’entourage d’Eva, à commencer par son mari infidèle, ses enfants (des jumeaux) insupportablement doués et asociaux, une mère et une belle-mère excentriques. D’autres personnages entrent peu à peu dans la vie d’Eva et certains d’entre eux se montreront plus humains et bienveillants que les membres de sa propre famille.
« La gentillesse, c’est quand on dit de gentils mensonges, pour ne pas faire de mal avec des mots qui sont vrais. »
Eva veut se donner le temps de regarder sa vie en face, ses chagrins, ses déceptions. Elle se penche sur son passé et tente de découvrir le sens de la vie.
« Lorsqu’elle déverrouillait la lourde porte de la bibliothèque et pénétrait dans l’espace feutré de la salle de lecture, avec la lumière du matin tombant des hautes fenêtres qui éclairait les livres sagement alignés sur les étagères, elle éprouvait une telle joie qu’elle aurait même accepté de travailler sans être payée. »
Et si le sens de la vie venait de la bienveillance des êtres humains qui nous entourent…?
Roman bienfaisant ?
Lors de sa parution, ce roman a été encensé par la critique. Sous des allures de littérature chick lit, l’histoire se révèle beaucoup plus profonde qu’elle n’y paraît au premier regard. Avec un côté burlesque très présent, ce récit divertit autant qu’il dérange en soulevant des questions sur la société moderne et les relations familiales. Outre la possibilité de se relaxer en s’évadant dans cette aventure totalement rocambolesque, le côté réconfortant n’apparaît qu’au regard de la conclusion, car seule la bienveillance d’autrui sauvera la mise à Eva.
En guise de conclusion, je vous invite ici à visionner les commentaires de la traductrice française, Fabienne Duvigneau.
Me voilà très tentée !
Pourquoi pas…, mais attention, c’est un récit hors norme et plutôt déjanté, j’espère qu’il te plaira…
Tentant, le livre comme le lit… 🙂
Eh oui 🙂