« CHAGRIN D’ECOLE » de Daniel Pennac
Editions Gallimard, 2007 – Version poche chez Folio, 2009
Prix Renaudot en 2007
L’écrivain français Daniel Pennac se base sur sa propre histoire en tant que « mauvais » élève pour décrypter les sentiments et les attitudes affluant autour de ces jeunes cancres qui pratiquent la différence au sein de leur classe, de leur école, de leur famille, voire de la société.
Devenu professeur de littérature, l’auteur reconnaît que son sauvetage s’est opéré grâce à quelques esprits avisés qui ont su lui redonner confiance en lui . »Puis vint mon premier sauveur. Un professeur de français… »
« Car il y avait la lecture. Je ne savais pas, alors, qu’elle me sauverait. »
Ce récit éclairé et bien écrit allie les souvenirs de l’auteur à des réflexions sur l’enseignement, la famille, la société d’hier et celle d’aujourd’hui, l’ère des moyens de communication sophistiqués.
Daniel Pennac n’hésite pas à dévoiler ses trucs pour éveiller l’intérêt de ses élèves, pour leur (re)donner le goût d’apprendre et de s’instruire.
« Le savoir est d’abord charnel. Ce sont nos oreilles et nos yeux qui le captent, notre bouche qui le transmet. Certes, il nous vient des livres, mais les livres sortent de nous. Ca fait du bruit, une pensée, et le goût de lire est un héritage du besoin de dire.«
Roman bienfaisant ?
Ce roman autobiographique soulève des réflexions justes et pointues sur la situation de nos adolescents, et plus particulièrement sur celle de ceux que l’on qualifie de « cancres » parce qu’ils ne s’adaptent pas aux normes de notre enseignement et de notre société, parce qu’ils sont d i f f é r e n t s.
« La naissance de la délinquance, c’est l’investissement secret de toutes les facultés de l’intelligence dans la ruse. »
Un récit agréable à lire et que je recommande tout particulièrement aux enseignants, ainsi qu’aux parents d’enfants en âge scolaire.
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