« Le premier amour » de Sandor Marai paru chez Albin Michel raconte la lente descente dans la psychose d’un professeur complètement esseulé. Ce récit qui est écrit à la première personne prend la forme d’un journal intime et conduit lentement, presque sournoisement le lecteur dans les méandres d’un esprit qui a souffert et souffre d’une maladie chronique ravageuse, la solitude.
Ce roman est le premier ouvrage d’un écrivain d’origine hongroise, Sándor Márai qui âgé seulement de 28 ans relate avec beaucoup de talent et une bonne dose de sensibilité et d’empathie les pensées et émotions de ce protagoniste âgé. Le fil du récit semble couler comme un long fleuve tranquille. Pourtant, le bout du chemin donne la chair de poule. On n’oublie pas facilement un tel roman.
Un livre qui fait du bien ? Oui dans le sens où la solitude est décrite avec justesse par celui qui la ressent. Le récit peut aussi rassurer le lecteur car la situation de solitude décrite dans le récit atteint un degré presque improbable.
Voir aussi l’article paru dans « La Voix du Luxembourg » le 17 novembre 2010