« L’île des oubliés » de Victoria Hislop
2001 en Crête, une jeune fille, Alexis, souhaite connaître l’histoire de sa famille sur laquelle semble peser un terrible secret. Ses recherches l’amènent chez Fotini, une femme assez âgée qui habite dans un village au nord de la Crête, situé face à l’île de Spinalonga. Cette île aujourd’hui abandonnée accueillait la principale colonie grecque de lépreux entre 1903 et 1957…
Le récit de Fotini nous emmène plus d’un demi-siècle en arrière, juste avant le début de la seconde guerre mondiale, lorsque la lèpre frappa sans avertir la famille d’Alexis.
Le roman retrace les mésaventures de personnes lépreuses, obligées de s’exiler du reste du monde, y compris de toute leur famille. Un diagnostic terrible pour une maladie que l’on situe à tort dans un lointain passé, alors que la lèpre sévissait encore au début du 20ème siècle en Europe. Grâce à cette histoire, nous pouvons nous mettre à la place de ces gens qui ont souffert non seulement de la maladie, mais pire encore, de l’exclusion sociale et de l’incompréhension de leur prochain. Car la lèpre est une maladie que l’on connaît peu et qui fait très peur.
Non sans raison, « L’île des oubliés » a connu et connaît encore un grand succès en librairie. L’histoire, agréable à lire, se prête aussi merveilleusement bien à la lecture lorsque l’on se trouve en vacances en Crête…
Mais surtout, le roman est intéressant car il met en lumière la solitude des personnes frappées par une maladie incurable et leur combat pour vivre malgré tout dans la dignité et le bonheur.
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