« Quelque chose en lui de Bartleby » de Philippe Delerm
paru aux éditions Folio, raconte l’histoire d’un employé de la poste, discret, modeste et solitaire. L’auteur le compare dans son titre à Bartleby, le personnage du roman de Herman Melville qui préférait toujours rester en retrait.
Ici aussi, contrairement à ses contemporains, Arnold Spitzweg, homme effacé, enclin à la « paresse dégustée » ne revendique aucun exploit ni aucune ambition.
Il aime les petits plaisirs simples comme prendre un café en terrasse en lisant le journal, flâner et pique-niquer aux abords de la Seine. Le fait de voyager, d’être riche et connu, d’avoir une vie sociale et professionnelle trépidante ne l’intéresse nullement.
J’aime être seul, c’est vrai. J’aime surtout pouvoir accueillir les choses. Devenir les choses. Même une lézarde ou un bout de papier peint qui se décolle. Il me faut de la lenteur et du silence, le moins possible d’horaires programmés.
Un jour, Spitzweg décide de créer son propre blog où il va livrer sa façon de voir les choses et glorifier la flânerie et la contemplation.
Monsieur Spitzweg se garda bien dans un premier temps d’évoquer sa seule motivation réelle. Elle portait l’étrange nom de blog. La première fois qu’il entendit ce mot, Arnold haussa les épaules. Cela sonnait comme une espèce de borborygme scandinave, moitié blizzard et moitié grog.
De façon inattendue, son blog remporte un grand succès auprès des internautes. Il va devoir gérer cette subite notoriété qui s’inscrit à l’encontre de tous ses principes…
Arnold ne réfléchit jamais à son propre sujet. Il traverse les jours, à la surface. Il voudrait qu’on l’oublie, devenir transparent. Il voudrait s’oublier lui-même, traverser le temps et l’espace sans rien changer, sans déranger personne.
La lecture de ce roman de 161 pages est très agréable. On déguste sereinement cette histoire qui fait l’apologie du plaisir de voir le temps passer en plein centre de Paris, à l’époque estivale.
Vous trouverez une copie de l’article que j’ai écrit à son sujet en cliquant sur Delerm
Un roman qui fait du bien ?
A l’époque où le stress règne en maître, n’est-il pas bon de se plonger dans l’esprit de quelqu’un qui a décidé de vivre paisiblement sans se soucier de son image ?
A vous de voir ce que vous en pensez….
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