Archives d’Auteur: Nathalie Cailteux

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À propos de Nathalie Cailteux

Philologue passionnée par la littérature et les effets positifs de celle-ci sur le moral. A l'écoute de vos problèmes, je vous propose de surmonter vos difficultés grâce à la lecture de romans. - www.lire-pour-guerir.com  /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Philologist with a passionate interest in literature and its positive effects on well-being, I recommand you the reading of novels to ease your pain and overcome difficulties of life. www.readtoheal.wordpress.com  //////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////   Contactez-moi sur / Please contact me via deslivrespourguerir@gmail.com

ROMAN BONBON : 22/11/63 de Stephen King

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  En ce jour anniversaire de l’assassinat du président Kennedy, je me devais de mentionner sur ce site un roman qui, dans le cadre de la bibliothérapie, constitue tout simplement un grand moment d’évasion en entraînant les lecteurs dans l’atmosphère d’une autre époque, celle des années 60. Il s’agit bien entendu du « 22/11/63 » de Stephen King paru chez Albin Michel et traduit de l’anglais par Nadine Gassie.

A noter que l’histoire parle aussi d’une sorte d' »évasion temporelle », celle du protagoniste, un de nos contemporains, qui souhaite déjouer les plans de Lee Harvey Oswald, l’assassin présumé du président J.F. Kennedy. Sa motivation est celle d’un homme qui veut rester fidèle à une promesse faite à un ami. Lorsqu’il se faufile à travers la brèche temporelle que ce dernier lui a montrée, il « atterrit » dans l’Etat du Maine (une région chère à Stephen King) en 1958…

On connaît le talent et le savoir-faire de l’auteur pour créer le suspense et tenir ses lecteurs en haleine tout au long des presque mille pages d’un récit. On connaît aussi sa façon de faire à la fois des digressions dans la vie quotidienne et somme toute banale du tout un chacun  tout en y introduisant petit à petit des éléments fantastiques. Tous ces ingrédients sont bien entendu présents dans ce roman qui constitue, sous les apparences d’un retour vers le passé, une sorte de métaphore d’un voyage au coeur des propres hantises et passions du protagoniste.

La morale que l’on peut retirer de l’histoire semble assez claire : seul le sentiment amoureux est capable de transgresser toutes les lois temporelles…

« Être chez soi, c’est regarder la lune se lever sur la vaste terre endormie et pouvoir appeler quelqu’un à la fenêtre pour la contempler ensemble. On est chez soi quand on danse avec les autres. Et quand la vie est une danse. »

« Mais je crois en l’amour, vous savez : l’amour, c’est de la magie de poche unique en son genre. Je ne crois pas qu’il soit régi par les étoiles, mais ce que je crois, c’est que le sang appelle le sang, que l’esprit, appelle l’esprit et le cœur un autre cœur. »

La presse a salué ce volumineux roman et certains le décrivent  même comme l’une des oeuvres les plus abouties de Stephen King. Je vous laisse vous faire votre opinion. Personnellement j’ai pris plaisir à lire cette histoire.

Une vidéo sur l’interview de Stephen King à France Inter vous en dira plus long sur les intentions de l’auteur

DIFFERENCE CULTURELLE : « L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire ikea » de Romain Puertolas

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« L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire ikea » de Romain Puertolas paru aux éditions Le Dilettante.

Le récit des aventures rocambolesques d’un fakir indien parti acheter un matelas à clous dans un magasin Ikea nous balade entre la France, la Grande-Bretagne, l’Espagne, l’Italie et même jusqu’en Libye. Les moyens de transport sont loin d’être banals : une armoire, une malle de star, une montgolfière…toutes ces péripéties cocasses sont portées par un protagoniste qui n’hésite pas, au début de son voyage, à escroquer les personnes qu’il rencontre pour leur soutirer un peu d’argent. Mais son voyage le fera rencontrer des personnes dont les destinées se révèlent beaucoup plus tragiques, à savoir des émigrés clandestins qui fuient leur pays d’origine pour s’installer dans des contrées « apparemment » plus accueillantes et dont le parcours ressemble à un véritable chemin du combattant.

Les références à des faits et des personnes d’actualité (cfr Sophie Morceaux), les petits mots d’explication entre parenthèses pour expliquer au lecteur la façon dont le prénom du protagoniste « Ajatashatru » est prononcé chaque fois de façon singulière et différenciée, le rythme effrené des aventures, tout cela contribue à la fluidité d’une lecture très agréable et très amusante.

Toutefois, ce ton faussement léger ne cache pas la gravité des problèmes soulevés, à savoir la misère des gens du voyage, l’intolérance et le manque de sécurité dont ils sont constamment les victimes. Ce roman est un véritable playdoyer qui dénonce l’injustice et les préjugés dont souffrent les personnes différentes d’un point de vue culturel.

Vous pouvez retrouver l’interview de l’auteur à propos de ce roman ici

BIBLIOCOACHING

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Qu’est-ce que le bibliocoaching ?

Cela ressemble au coaching mais ici l’outil du coach, c’est le livre

Qui peut en profiter ?

Toutes les personnes qui souffrent de solitude, de dépression, de manque de confiance, d’incompréhension et qui veulent s’en sortir sans puiser dans leur pharmacie…

Comment se déroule une séance de bibliocoaching ?

Je t’invite à  cliquer sur le lien ici, tu y trouveras toutes les informations pour obtenir un RDV de bibliocoaching.

SENTIMENTS AU MASCULIN : « Homo Erectus » de Tonino Benacquista

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« Homo Erectus » de Tonino Benacquista paru aux éditions Gallimard entraîne le lecteur au sein d’une confrérie exclusivement masculine où les hommes peuvent prendre la parole et raconter leurs mésaventures sentimentales devant un public compatissant. Parmi les membres de cette société secrète qui se réunit régulièrement en plein coeur de Paris, l’auteur met en évidence le parcours assez insolite de trois hommes :

– Yves Lehaleur qui a rompu avec son épouse parce que celle-ci l’a trompé. Il décide  de se consoler avec un réseau de prostituées qui lui évite les affres d’une relation amoureuse. C’est du moins ce qu’il croit.

– Philippe Saint-Jean, un bourgeois philosophe, qui se lance dans une aventure avec une star dont la vie très médiatisée est aux antipodes de celle à laquelle il aspire

– Denis Benitez, un serveur qui n’arrive plus à attirer le regard des femmes sur lui. Un jour, on sonne à sa porte et une femme débarque chez lui sans crier gare…

Le récit de ces trois protagonistes se tisse peu à peu au fil des chapitres et je dois dire que l’on se prend au jeu de leurs parcours excentriques et empreints d’ humour. Il est peu probable que les hommes puissent s’identifier totalement à l’une de ces trois histoires, mais ils  retrouveront sûrement ça et là  des réflexions et des sentiments connus, des pensées qu’ils n’ont jamais osé dire et que Tonino Benacquista leur sert sur un plateau avec sa plume talentueuse. De la même manière, les femmes devraient pouvoir s’inspirer de ces expériences masculines. En tous les cas, la quatrième de couverture laisse sous-entendre que tel est le souhait de son auteur  :   « C’est à cette société que ce roman de Benacquista inscrit ses lecteurs, et surtout ses lectrices »….

 

« AIMER LIRE : une passion à partager » de Emmanuel Pierrat

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Un prérequis qui me semble essentiel pour pour tirer un maximum de profit des livres dans lesquels nous nous immergeons est bien entendu « l’amour de la lecture ». Comme tout sentiment amoureux, il peut être la conséquence d’un coup de foudre (ce roman m’a tenu en haleine du début à la fin, j’ai adoré, je ne peux plus le quitter…), mais il peut aussi être le fruit d’un travail d’approche à développer chez les plus récalcitrants…

Qui n’a jamais été fasciné par une histoire bien racontée ou par le récit des péripéties de son voisin ? Véhiculées de façon orale ou écrite, les aventures d’autrui restent un pôle d’attraction pour tout un chacun, à condition bien sûr qu’elles puissent capter et retenir l’attention. Les raisons de cet attrait sont multiples, parmi lesquelles celle qui est développée sur ce site, à savoir le moyen le plus facile de trouver de la compagnie et du réconfort dans les mots de son prochain.

Dans son essai « Aimer lire : une passion à partager » paru aux éditions Dumesnil, Emmanuel Pierrat décortique au travers d’anecdotes, de références, citations et réflexions ses dix façons d’aimer la lecture. Sa passion se décline par le biais de la lecture, des livres, de la relecture, des bibliothèques et des librairies, de la lecture à voix haute, du partage des lectures, des livres anciens, des écrivains et finalement de l’écriture… Son texte est fluide et agréable à lire. Nous y retrouvons de nombreuses citations qui font état du pouvoir bienfaisant de la lecture, beaucoup d’entre elles étant issues de bouquins/auteurs déjà présentés sur ce site dans la catégorie «Qu’est-ce que la bibliothérapie ? », comme par exemple Daniel Pennac, Charles Dantzig, Marcel Proust…
Mais je citerai surtout celle de l’auteur lui-même, Emmanuel Pierrat qui dit (page 21) : « Lire aide à mieux connaître les autres, et partant, à mieux se connaître soi-même. Quelle autre création de l’esprit peut-elle, davantage qu’un bon roman, vous tendre un miroir dans lequel vous pourrez suivre jusqu’aux plus subtils méandres de vos émotions ? »
En guise d’exemple illustrant l’apologie de la lecture, Emmanuel Pierrat fait aussi référence au lauréat du meilleur court-métrage d’animation (Oscar 2012) que l’on peut visionner sur youtube en cliquant sur « The fantastic flying Books of Mr Morris Lessmore ».

Comme il est mentionné sur le quatrième de couverture, l’auteur « nous offre un texte où tous ceux qui aiment lire se reconnaîtront »…

A bon entendeur !

 

Une nouvelle pour fêter le second anniversaire de ce blog

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Comment vous expliquer ce qu’est la bibliothérapie ? Comment vous parler des bienfaits de la lecture de romans ?
Deux options se sont présentées à moi : soit rédiger un bouquin vous expliquant, l’historique et les tenants et aboutissants de cette thérapie, soit écrire une fiction sur le pouvoir de la lecture.
J’ai choisi la seconde option pour ne pas déroger au plaisir de la lecture qu’un livre-document pourrait freiner. J’ai donc écrit une nouvelle sur le pouvoir de la lecture qui s’intitule : « La magie des mots ».

Une maison d’édition a accepté de la publier et j’espère vous la présenter prochainement….

RELATION PERE-FILLE : « Fleur de Cimetière » de David Bell

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  « Fleur de Cimetière » de David Bell, traduit de l’anglais par Claire-Marie Clévy et paru aux éditions  Actes Sud

Je viens à l’instant d’ajouter une nouvelle catégorie aux thèmes abordés dans les romans, à savoir les « RELATIONS FAMILIALES CHAOTIQUES », car ce sont souvent ces conflits au sein même de la famille qui sont les plus douloureux à vivre.

L’idée m’a semblé évidente à la lecture du premier roman de David Bell qui se présente comme un thriller psychologique sous forme de huis-clos familial. Le père de famille qui en est le narrateur raconte la tragédie qui a frappé sa famille lorsque sa petite fille de 12 ans a disparu un jour sans laisser de traces. Quatre ans plus tard, elle réapparaît sous les trait d’une jeune adolescente distante et qui ne veut pas expliquer ce qui lui est arrivé. Frappée par le syndrome de Stockholm, elle nie le crime et ne souhaite qu’une chose, retrouver son ravisseur.

Même si, pour la plupart d’entre nous, ce récit sort de l’ordinaire, le narrateur y évoque avec une certaine justesse les soucis de sa relation avec sa fille et ses propres maladresses, choses que connaissent beaucoup de parents face à leurs adolescents. Comment arriver à communiquer avec ses enfants, comment arriver à comprendre ce qui se passe dans leur tête alors qu’ils ne voient plus en nous qu’un symbole d’autorité obsolète ?

Pour conclure, je vous cite les paroles du narrateur au début du roman et qui introduit la problématique :

P4 « Tous les parents finissent un jour ou l’autre par se rendre compte que certains aspects de leurs enfants leur resteront à jamais cachés. Peut-être l’ai-je découvert plus tôt que d’autres ? »

« Sur la lecture » de Marcel Proust

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« Sur la lecture » de Marcel Proust

Alors que l’on fêtait cette année les 100 ans de la publication du premier tome de « A la recherche du temps perdu » – à savoir « Du côté de chez Swann« , je me suis penchée sur un court texte de ce prestigieux auteur, Marcel Proust, qui était également un grand lecteur.

Il s’avère que dans « Sur la lecture » (1905), Proust fait le constat de l’effet thérapeutique de la lecture, et notamment pour les esprits « paresseux », incapables de « vouloir » par eux-mêmes. D’après Proust, seule l’impulsion d’un autre esprit  permet de réveiller ces esprits paresseux à la « véritable vie de l’esprit » qui est la créativité, la puissance de penser par soi-même. Or cette intervention d’un autre esprit doit se produire au fond de soi, au sein de la solitude.

Et d’après vous, qu’est-ce qui correspond le mieux à une telle définition, sinon la lecture ?

Je ne résiste pas à vous citer deux phrases de ce texte culte :

« ...la lecture peut devenir une sorte de discipline curative et être chargée, par des incitations répétées, de réintroduire perpétuellement un esprit paresseux dans la vie de l’esprit. Les livres jouent alors auprès de lui un rôle analogue à celui des psychothérapeutes auprès de certains neurasthéniques. »

« Tant que la lecture est pour nous l’initiatrice dont les clefs magiques nous ouvrent au fond de nous-mêmes la porte des demeures où nous n’aurions pas su pénétrer, son rôle dans notre vie est salutaire. »

Cette dernière citation sous-entend une certaine restriction. Selon Proust, la lecture devient dangereuse lorsqu’au lieu de « nous éveiller à la vie spirituelle de l’esprit », elle se substitue à elle et devient une sorte d' »idole immobile ». C’est le cas lorsque l’esprit se limite à adorer certaines phrases ou citations pour ce qu’elles sont et non pour ce qu’elles peuvent donner comme élan et ressources à l’âme.

« La lecture est au seuil de la vie spirituelle; elle peut nous y introduire : elle ne la constitue pas« 

Il est clair que Proust évoquait déjà à l’époque le principe de la bibliothérapie dans cet essai où par ailleurs il fait un éloge de la lecture qui apparaît comme très pertinent aux yeux de celles et ceux qui adorent lire.

Il commence d’ailleurs son texte avec cette phrase qui en dit long :

« Il n’y a peut-être pas de jours de notre enfance que nous ayons si pleinement vécus que ceux que nous avons cru laisser sans les vivre, ceux que nous avons passés avec un livre préféré. »

SOUFFRANCE : « L’île des oubliés » de Victoria Hislop

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« L’île des oubliés » de Victoria Hislop

2001 en Crête, une jeune fille, Alexis, souhaite connaître l’histoire de sa famille sur laquelle semble peser un terrible secret. Ses recherches l’amènent chez Fotini, une femme assez âgée qui habite dans un village au nord de la Crête, situé face à l’île de Spinalonga. Cette île aujourd’hui abandonnée accueillait la principale colonie grecque de lépreux entre 1903 et 1957…

Le récit de Fotini nous emmène plus d’un demi-siècle en arrière, juste avant le début de la seconde guerre mondiale, lorsque la lèpre frappa sans avertir la famille d’Alexis.

Le roman retrace les mésaventures de personnes lépreuses, obligées de s’exiler du reste du monde, y compris de toute leur famille. Un diagnostic terrible pour une maladie que l’on situe à tort dans un lointain passé, alors que la lèpre sévissait encore au début du 20ème siècle en Europe. Grâce à cette histoire, nous pouvons nous mettre à la place de ces gens qui ont souffert non seulement de la maladie, mais pire encore, de l’exclusion sociale et de l’incompréhension de leur prochain. Car la lèpre est une maladie que l’on connaît peu et qui fait très peur.

Non sans raison, « L’île des oubliés » a connu et connaît encore un grand succès en librairie. L’histoire, agréable à lire, se prête aussi merveilleusement bien à la lecture lorsque l’on se trouve en vacances en Crête…

Mais surtout, le roman est intéressant car il met en lumière la solitude des personnes frappées par une maladie incurable et leur combat pour vivre malgré tout dans la dignité et le bonheur.

PLAQUEE ET QUARANTENAIRE : « Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel » de Marianne Rubinstein

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« Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel » de Marianne Rubinstein paru chez Albin Michel se présente sous la forme d’un journal intime sur une période d’une année durant laquelle une quarantenaire nous livre son désarroi, mais aussi peu à peu sa renaissance existentielle alors qu’elle vient de se faire plaquer par son mari pour une autre femme, qu’elle est contrainte de se priver de la présence de son petit garçon une semaine sur deux et qu’elle franchit le cap difficile de la quarantaine  rongée par la rancœur de l’amour et de l’orgueil blessés.

Après plusieurs semaines d’ébranlement intense s’ouvrent devant elle de nouvelles perspectives de ressourcement où elle retrouve notamment les joies de l’amitié, où elle fait de nouvelles rencontres amoureuses et surtout, où elle se laisse consoler par le plaisir de la littérature et de l’écriture comme thérapie de secours.

P64-65 « La lecture et l’écriture sont-elles autre chose qu’un dérivatif pour celle qui n’a rien d’autre dans sa vie ?…. « L’écriture n’est pas un hobby (Anne Frank), elle polit la souffrance et empêche de sombrer (Virginia Woolf), mais ce n’est pas mon métier »

P77 « Trouverai-je un jour le moyen de concilier mon métier (l’économie) et ce qui n’est pas un hobby, qui m’empêche de sombrer et que je désire par-dessus tout (la littérature) ? Saurai-je tricoter, en mailles larges et souples, un ouvrage où tout se tient, une tulipe noire où les fils se mélangent avec harmonie pour en restituer la beauté ténébreuse ? »

P182 « J’écris donc. Forme intransitive qui cache mal mon doute. Ecrire, mais quoi ? La vie, telle que j’en perçois la texture et la vibration à l’âge que j’ai, dans le pays où je vis, le milieu social et l’époque où j’évolue ? Récit de bourgeoise pour les bourgeoises, entends-je murmurer à mon oreille. Peut-être, je réponds, mais le général n’éclôt-il pas à la cime du particulier (Proust) ? »

La narratrice développe avec finesse les divers aspects de cette tranche d’âge parfois difficile à traverser qu’est la quarantaine. Elle s’inspire de divers auteurs comme Virginia Woolf, Roland Barthes et autres. Elle cherche aussi parfois à relativiser son malheur de femme mûre et bafouée en se rappelant  les horreurs vécues par certains membres de sa famille dans les camps de concentration. Elle questionne ses amies en leur posant la question « Et pour toi, c’est quoi la quarantaine ? » et finit elle-même par se demander de façon très pertinente :

P146 « La quarantaine ou l’âge du renoncement ? Et si, une fois atteint l’autre côté du miroir, c’était un âge plus heureux à vivre que celui des possibles, au moins parce que l’espace des choix s’est réduit et qu’il ne reste donc qu’à profiter de la vie ? »

Un roman à conseiller à toutes les femmes de 40 ans et plus qui pensent qu’elles ne sont plus désirables et que la vie ne leur offrira plus de belles opportunités, surtout en amour. En lisant ce bouquin, ces femmes désespérées ou fatalistes pourraient changer d’avis…