Archives d’Auteur: Nathalie Cailteux

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À propos de Nathalie Cailteux

Philologue passionnée par la littérature et les effets positifs de celle-ci sur le moral. A l'écoute de vos problèmes, je vous propose de surmonter vos difficultés grâce à la lecture de romans. - www.lire-pour-guerir.com  /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Philologist with a passionate interest in literature and its positive effects on well-being, I recommand you the reading of novels to ease your pain and overcome difficulties of life. www.readtoheal.wordpress.com  //////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////   Contactez-moi sur / Please contact me via deslivrespourguerir@gmail.com

Moment d’évasion garanti ! « Le Livre des Baltimore » de Joël Dicker

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« Le Livre des Baltimore » de Joël Dicker

Je classe ce roman dans la catégorie de mes romans bonbons parce que :

  1. la lecture est facile, agréable et accessible au grand nombre, cet auteur a vraiment du talent pour captiver un public de 7 à 77 ans
  2. le suspense est présent tout au long du récit si bien que les 500 pages défilent sans attendre devant les yeux impatients du lecteur
  3. le récit met en scène un des thèmes familiaux les plus récurrents : la jalousie, la rivalité et l’envie entre frères ou cousins – qui ne se reconnaît pas dans ces sentiments ?

Le narrateur, Marcus Goldman, a passé son enfance et sa jeunesse en vouant une admiration sans bornes envers son oncle, sa tante et ses deux cousins. Pourtant « un drame » est survenu – drame dont le lecteur aura seulement connaissance après avoir lu le roman jusqu’à la fin –  et peu à peu le narrateur apprend à connaître ou à reconnaître les ombres d’un tableau qui lui semblait pourtant sans failles.

Après l’énorme succès  de  son précédent roman « La Vérité sur l’Affaire Harry Québert », l’écrivain suisse trentenaire Joël Dicker revient sur la scène littéraire et médiatique avec « Le Livre des Baltimore ». Flash-back, suspense, tension latente tout au long du récit, il est clair que l’auteur sait user avec talent des moyens pour tenir ses lecteurs en haleine…. et franchement, on s’y laisse prendre et c’est avec plaisir que nos pensées se laissent emporter par cette histoire, tout comme elles se laisseraient embarquer par un bon film au cinéma. Moment d’évasion garanti et bienfaisant !

Le succès a ses revers et Joël Dicker essuie quelques critiques… mais il le fait avec élégance ici dans l’émission de Laurent Ruquier :

http://www.dailymotion.com/video/x398mh1_joel-dicker-on-n-est-pas-couche-10-octobre-2015-onpc_tv#.VwErquOM_Ps.wordpress

 

 

Pour ma part, j’ai retenu ce passage qui met l’accent sur le travail de l’écrivain en tant que scénariste :

« Ecrire un livre, c’est comme ouvrir une colonie de vacances. Votre vie, d’ordinaire solitaire et tranquille, est soudain chahutée par une multitude de personnages qui arrivent un jour sans crier gare et viennent chambouler votre existence. Ils arrivent un matin, à bord d’un grand bus dont ils descendent bruyamment, tout excités qu’ils sont du rôle qu’ils ont obtenu. Et vous devez faire avec, vous devez vous en occuper, vous devez les nourrir, vous devez les loger. Vous êtes responsable de tout. Parce que vous, vous êtes l’écrivain« 

et par celui-ci qui parle du pouvoir des livres…..

« Pourquoi j’écris ? Parce que les livres sont plus forts que la vie. Ils en sont la plus belle des revanches. Ils sont les témoins de l’inviolable muraille de notre esprit, de l’imprenable forteresse de notre mémoire. »

Le Livre des Baltimore

Tous METIS, cela devrait nous rendre plus SAGES « Métissages 100% » de Altay Manço

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« Métissages 100% » de Altay Manço

publié aux éditions l’Harmattan

Durant le mois de mars, la bibliothèque de notre ville proposait la lecture de ce roman en vue d’une rencontre avec son auteur, Altay Manço, docteur en psychologie et directeur scientifique de l’Institut de Recherche Formation et Action sur les Migrations (IRFAM).

Récit : Il démarre sur la croisée de deux parcours de vie totalement différents : celui d’une jeune fille issue de l’immigration turque ayant quitté sa famille traditionaliste pour faire carrière dans la mode et celui d’un professeur d’histoire et de langue orientales en plein divorce qui tente de remettre de l’ordre dans sa vie. Ce dernier ne refusera pas l’aide que lui demande la jeune fille et se verra entraîné dans une histoire rocambolesque, mais ponctuée de réflexions sur le thème de l’immigration, du conflit interculturel entre générations, de l’identité individuelle et géopolitique.

Objectif de l’auteur : Discours et rencontre avec Altay Manço.

L’auteur a mis plusieurs années avant de finaliser son roman dont l’objectif était de nourrir la réflexion sur le thème de la construction identitaire auprès des travailleurs sociaux, des écoles et du large public. Selon l’auteur, l’identité ne repose sur rien de vraiment concret, pourtant elle est souvent utilisée à des fins malheureuses après avoir subi une sorte de « sacralisation injustifiée ». C’est au nom d’une identité (religieuse, culturelle…) que les gens se détestent et s’entretuent.

Or nous sommes tous des gens issus du métissage, nous sommes tous des « métis », et le fait de le reconnaître devrait nous rendre plus « sages », nous confie l’auteur pour expliquer le choix de son titre.

Altay Manço a placé son histoire sur deux rails,

  • un rail psychologique où la psychologie de l’identité est analysée au sein de la famille, du couple et
  • un rail géopolitique où l’identité est scrutée sous la loupe des négociations entre la Turquie et l’Union Européenne.

Le débat identitaire individuel devient un miroir pour le débat identitaire géopolitique.

Ses trucs : « Pour parler à l’autre, il faut parler de l’autre« . Etant lui-même issu de l’immigration turque, Altay Manço parle des problèmes rencontrés par une famille turque. Il montre que, tout comme les Européens, les immigrés ressentent également la peur de l’autre et se réfugient derrière leur « identité ».

Quant à la forme, l’auteur a choisi un style qui se rapproche des séquences cinématographiques, beaucoup de dialogues, des petits chapitres dont la numérotation fait penser au pourcentage d’un téléchargement vidéo…50%, 55%, 60%, …

Roman bienfaisant ?

En ces temps difficiles où les récents événements dramatiques peuvent engendrer des idées de racisme, d’intolérance et de repli sur soi,  ce récit, écrit sous la forme d’une comédie romantique, nourrit notre réflexion sur le phénomène de la migration et la définition même du sentiment d’identité.

Malgré les implications du thème abordé, la lecture reste fluide et agréable, ce qui ne gâche pas le plaisir de la lecture.

 Altay Manco

Rester au lit ! Une option possible pour cette Journée de la Femme ???

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« La femme qui décida de passer une année au lit »

de Sue Townsend

Ses enfants partis de la maison pour faire leurs études, son mari, absent pour le travail, Eva se met au lit. Elle y restera toute une année.

Son attitude a de quoi surprendre. Sa famille proche ne la comprend pas et pense qu’elle fait une dépression. La rumeur se répand, des voisins et amis lui rendent visite, les médias commencent à en parler et chacun y va de sa propre interprétation.

Au fil du récit, nous pénétrons dans la vie des gens hauts en couleurs qui font partie de l’entourage d’Eva, à commencer par son mari infidèle, ses enfants (des jumeaux) insupportablement doués et asociaux, une mère et une belle-mère excentriques. D’autres personnages entrent peu à peu dans la vie d’Eva et certains d’entre eux se montreront plus humains et bienveillants que les membres de sa propre famille.

« La gentillesse, c’est quand on dit de gentils mensonges, pour ne pas faire de mal avec des mots qui sont vrais. »

Eva veut se donner le temps de regarder sa vie en face, ses chagrins, ses déceptions. Elle se penche sur son passé et tente de découvrir le sens de la vie.

« Lorsqu’elle déverrouillait la lourde porte de la bibliothèque et pénétrait dans l’espace feutré de la salle de lecture, avec la lumière du matin tombant des hautes fenêtres qui éclairait les livres sagement alignés sur les étagères, elle éprouvait une telle joie qu’elle aurait même accepté de travailler sans être payée. »

Et si le sens de la vie venait de la bienveillance des êtres humains qui nous entourent…?

Sue Townsend

 

Roman bienfaisant ?

Lors de sa parution, ce roman a été encensé par la critique. Sous des allures de littérature chick lit, l’histoire se révèle beaucoup plus profonde qu’elle n’y paraît au premier regard. Avec un côté burlesque très présent, ce récit divertit autant qu’il dérange en soulevant des questions sur la société moderne et les relations familiales. Outre la possibilité de se relaxer en s’évadant dans cette aventure totalement rocambolesque, le côté réconfortant n’apparaît qu’au regard de la conclusion, car seule la bienveillance d’autrui sauvera la mise à Eva.

En guise de conclusion, je vous invite ici à visionner les commentaires de la traductrice française, Fabienne Duvigneau.

 

LA LIBERTE DU SILENCE « Le silence de la mer » de Vercors

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« Le silence de la mer » de Vercors

Jean Bruller, l’auteur de cette nouvelle emblématique, est né à Paris le 26 février 1902 (voici donc tout juste 114 ans aujourd’hui!).

Il fonde avec  Pierre de Lescure une maison d’édition clandestine et publie le 20 février 1942, sous le pseudonyme de Vercors, la nouvelle « Le silence de la mer » .

Le récit se déroule durant l’occupation en France. Un vieil homme et sa nièce sont obligés d’héberger un officier allemand. Celui-ci se présente comme un homme courtois et cultivé aimant la musique et la littérature. En soirée, il les rejoint près de la lumière du feu de cheminée et affronte poliment jour après jour le silence « de résistance » de ses hôtes. Il leur confie, dans une sorte de monologue, sa vive admiration pour la culture française et son souhait d’union spirituelle avec la culture allemande. Mais un voyage à Paris lui fait comprendre les véritables intentions de sa propre armée. Totalement désillusionné et déçu, mais ne voulant pas désobéir à ses supérieurs, il décide de rejoindre le front.

Cher lecteur, vous trouverez un grand nombre d’analyses et d’interprétations de cette nouvelle sur le net. A titre d’exemple, je vous envoie vers ce lien qui étudie le motif de la bibliothèque en tant qu' »espace symbolique » de la culture.

« – Où est la différence entre un feu de chez moi et celui-ci ? Bien sûr le bois, la flamme, la cheminée se ressemblent. Mais non la lumière. Celle-ci dépend des objets qu’elle éclaire, – des habitants de ce fumoir, des meubles, des murs, des livres sur les rayons… »

Le silence est le thème récurrent de la nouvelle, un silence de « résistance » de la part des hôtes qui refusent l’obole d’un seul mot à l’officier allemand durant les nombreuses soirées passées ensemble. Ce silence de résistance, l’officier allemand le respecte et le considère comme très digne, malgré l’hostilité qu’il convie. Il symbolise aussi un espace de liberté où s’exprime l’esprit universel de la pensée humaine loin des divergences du monde extérieur.

L’auteur met l’accent sur les gestes, les mimiques, le décor pour faire passer un message d’humanité. C’est précisément cette humanité, sans aucune trace de manichéisme (à une époque qui pourtant le revendiquait), qui reste dans les mémoires et transcende le récit.

Nouvelle bienfaisante ?

« Le silence de la mer » figure parmi les nouvelles qui m’ont le plus marquée et dont je garde un souvenir réconfortant parce qu’elle  place ses espoirs dans notre humanité au travers sa soif d’art et de culture et son désir de partage et de communion  par-delà les différences et les conflits. La mise en scène et l’ambiance sont décrites avec talent et une belle place y est réservée à la littérature.

N.B. « Le silence de la mer » fait partie du recueil éponyme mentionné ci-dessus. Vous y trouverez d’autres nouvelles du même auteur faisant également référence à la seconde guerre mondiale en France.

 

 

LIRE POUR GUERIR D’UNE PEINE DE COEUR

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A l’occasion de la fête des amoureux, n’oublions pas les personnes qui

souffrent par amour…

 

Votre blog « lirepourguerir » recommande une solution facile et accessible à tous :

1) prendre place dans un endroit confortable,

2) tasse de café ou de thé à portée de main,

3) plonger son esprit dans une bonne lecture réconfortante !

 

  • Oui, mais QUEL ROMAN choisir pour surmonter une peine de coeur ?

  • L’auteur de ce blog vous propose plusieurs lectures dans l’ouvrage suivant :

« Lire pour guérir d’une peine de coeur »
de Nathalie Cailteux

De nombreuses recherches dans les annales littéraires et surtout dans ma mémoire sentimentale m’ont aidée à réaliser cette compilation qui regroupe 24 propositions de lectures susceptibles de remonter le moral à toute personne souffrant d’un chagrin d’amour …

Si tant est bien sûr que l’on puisse catégoriser les peines de coeur, cet ouvrage répertorie des romans en fonction de diverses souffrances sentimentales (chagrin passionné et/ou platonique durant la jeunesse, effritement de l’amour au sein du couple, rupture sentimentale, peine de coeur au masculin, souffrance après un deuil …). Loin de moi l’idée de couvrir tout le champ des déboires sentimentaux, mais j’espère vraiment que ces lectures aideront le plus grand nombre d’entre vous.

Vous noterez que les livres cités appartiennent à une variété de genres (fresques romanesques, récits humoristiques, ouvrages classiques, romans modernes, y compris un roman faisant partie de l’Oulipo); mon objectif était de viser autant que possible plusieurs affinités littéraires.

En ce jour de la Saint-Valentin, je vous propose de lire cette compilation à titre gracieux. Ensuite, elle sera en vente sur Amazon pour la modique somme de 3,23 EUR.

Vos avis et commentaires sur Amazon ou sur ce blog seront bien entendu très appréciés.

Bonne lecture à toutes et tous !

 

Surprenant parallèle sur le thème de la différence « Le garçon incassable» de Florence Seyvos

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« Le garçon incassable » de Florence Seyvos

Couronné par le Prix Renaudot du livre de poche 2014, le roman de Florence Seyvos enchante autant qu’il émeut.

L’auteur met en parallèle deux histoires de vie dont le fil rouge est la différence physique exposée aux yeux du monde.

En retraçant la vie du célèbre Buster Keaton, devenu l’un des pionniers du cinéma, la narratrice se remémore les jeunes années de son frère adoptif, Henri, handicapé physique et mental.

Alors que le père d’Henri tentait de rééduquer ce dernier avec des moyens éprouvants pour l’aider à devenir autonome, Buster Keaton, pour sa part, avait été utilisé très jeune par son père comme souffre douleur (ou « objet volant ») à des fins de spectacle.

Nous ne pouvons que nous incliner face à ces deux figures humaines dont l’enfance est marquée par la résistance stoïque à une certaine forme de « violence physique » et qui ont malgré tout réussi à se redresser sans « casser ».

Histoire bienfaisante ?

Il s’agit d’un très beau roman, raconté avec douceur, subtilité et une touchante cocasserie. Le regard du lecteur est attiré non pas sur la différence en tant que telle, mais sur la violence qu’engendre cette différence.

« Les légendes servent à mettre en valeur la vérité en dégageant l’essentiel du tissu parfois peu lisible de l’existence. »

En cliquant ici, vous pourrez lire plusieurs articles sur ce roman paru aux éditions Cercle Points; j’ai moi-même écrit l’un de ces articles lorsque j’étais jurée pour le prix des lecteurs 2015 chez Points.

Ouvrage de référence « Les quatre accords toltèques » de Don Miguel Ruiz

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« Les quatre accords toltèques »

de Don Miguel Ruiz

Une fois n’est pas coutume, l’ouvrage dont je vais vous parler ne relate pas une histoire bienfaisante.

Il s’agit plutôt d’un code de conduite reposant sur des enseignements issus de la tradition toltèque.

Les quatre principes de base – à savoir les quatre accords toltèques sont les suivants :

  • Que votre parole soit impeccable
  • Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle
  • Ne faites pas de suppositions
  • Faites toujours de votre mieux

Je vais tenter de vous expliquer en quelques mots ces quatre principes, mais je vous conseille surtout de vous plonger dans l’ouvrage succinct de Don Miguel Ruiz  qui est clair, agréable et très explicite

  1. Que votre parole soit impeccable

    Il faut être conscient du pouvoir de la parole qui peut être une force créatrice ou destructrice. A nous de faire en sorte qu’elle ne soit pas porteuse de nuisances mentales pour les autres et pour soi-même. Notre parole doit être « impeccable », à savoir « sans péché ». Il faut éviter la médisance, les paroles négatives qui s’infiltrent dans l’esprit, y compris dans notre propre esprit. Les paroles négatives empoisonnent l’existence, non seulement l’existence d’autrui, celle des gens qu’on aime, mais également notre propre bien-être.

  2. Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle

    Il faut essayer de ne pas se sentir constamment responsable de ce que les autres font et disent. Chacun se construit son propre film, son histoire, ses croyances. Lorsque je me fais insulter par quelqu’un, cela n’a rien à voir avec moi, mais dépend des propres croyances et sentiments auxquels est confrontée la personne qui m’insulte. Dès lors, il faut apprendre à ne pas ingurgiter le poison émotionnel que les autres nous envoient. Don Miguel Ruiz pense que si nous prenons l’habitude de ne jamais faire une affaire personnelle de ce qui nous arrive, nous parviendrons à vivre sans colère, ni jalousie, ni envie, ni même tristesse.

  3. Ne faites pas de suppositions

    Il faut éviter de faire des suppositions sur les intentions d’autrui et ainsi ne pas toujours prendre les choses personnellement. Don Miguel Ruiz déclare « Il vaut toujours mieux poser des questions que de faire des suppositions, parce que celles-ci nous programment à souffrir. »

  4. Faites toujours de votre mieux.

    Il faut agir avec l’envie de faire bien et mieux, et non dans le but de recevoir une éventuelle récompense. De là découle l’encouragement à apprécier chaque moment de notre vie, à ne pas se lamenter sur le passé qui n’est plus, mais à vivre pleinement le présent. Si nous essayons de faire de notre mieux pour appliquer les accords  toltèques, notre  bien-être au quotidien s’en ressentira.

S’il vous reste encore de bonnes résolutions à prendre pour 2016, n’hésitez pas à vous inspirer des paroles de Don Miguel Ruiz en suivant les principes issus des accords toltèques.

 

Livre-réconfort sur le cancer du sein « La mélodie des jours » de Lorraine Fouchet

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« La mélodie des jours »

de Lorraine Fouchet

Jolie fromagère approchant la trentaine, Lucie vit seule avec sa fille en Provence. Lorsqu’elle apprend qu’elle a le cancer du sein, sa vie bascule…  En plus de l’énorme angoisse de laisser sa fille de 11 ans seule sur terre se succèdent les déboires de l’analyse et du traitement du cancer, les salles d’attente remplies d’autres malades, l’opération, les rayons…

Afin de partager ses inquiétudes, Lucie s’inscrit via internet sur le « site des voisins » et se confie à des inconnus qui, comme elle, tentent d’obtenir un peu de réconfort dans l’anonymat d’un voisinage pourtant bien présent. C’est ainsi qu’elle fait la connaissance d’un certain Charlie qui lui remonte le moral en lui recommandant notamment d’écouter certaines musiques classiques…

« Il se passe quelque chose, la musique est plus forte que ma peine, elle m’entraîne, elle me roule, elle m’anéantit puis me sauve, elle me transporte dans une autre dimension où il n’y a plus ni cancer, ni angoisse, ni mort. Cette nuit, Mozart a écrit pour moi.« 

Pourtant ce Charlie bienveillant et plein d’empathie s’avère assez déroutant…

Lucie fera d’autres belles rencontres : la vietnamienne Maïli qui recherche désespérément du travail, Darius, un chirurgien iranien qui souhaiterait exercer son métier en France, ainsi qu’une vieille dame, Alberte, enseignante à la retraite et originaire de Corse qui lui dira à propos de son cancer :

« On vit beaucoup mieux après… Quand le temps aura passé, vous regarderez cette terrible épreuve comme un coup de poignard dans le contrat de la joie. ».

Léa, la fille de Lucie, également inscrite sur le « site des voisins », s’est liée d’amitié avec Seb, dont les parents adoptifs sont en train de se séparer et qui souffre du rhume de hanche.

La découverte du roman Jonathan Livingston le Goéland donne lieu à une conversation sur la liberté de l’imagination entre Lucie et sa fille Léa :

« — On peut pas voler, puisqu’on n’a pas d’ailes !

— Bien sûr que si, par la pensée, la lecture, la musique, la peinture, la photo. Notre corps a des contraintes physiques mais notre imagination n’est restreinte par rien. »

Nous suivons avec beaucoup de tendresse, à travers le prisme de Lucie et de deux ou trois autres protagonistes, les petites histoires des uns et des autres. Il en ressort beaucoup d’humanité, énormément de partage et de générosité dans les échanges entre personnes en quête de compréhension et d’amitié. Sur le « site des voisins », chacun se livre dans l’anonymat sous un pseudonyme, mais le désir de créer des liens véritables est bien présent.

Roman bienfaisant ?

Lorraine Fouchet, médecin et romancière, a écrit cette histoire pour redonner du courage à une amie frappée par le cancer du sein.

Regorgeant d’optimisme et de bons sentiments, ce récit évoque aussi dans les détails le combat au quotidien des femmes qui souffrent de cette maladie. Mais il parle également d’entraide, d’amitié, d’amour, ainsi que d’un moyen moderne pour favoriser les rencontres, le fameux « site des voisins », que l’auteur nous invite à découvrir pour illustrer son roman : www.sitedesvoisins.fr

Et si  l’écoute de la lecture de ce roman vous tente, il vous sera possible d’apprécier en direct les morceaux de musique choisis et recommandés par Charlie….

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Roman développement personnel « Le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle

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« Le jour où j’ai appris à vivre » de Laurent Gounelle

Les romans de Laurent Gounelle ont ceci de très appréciable : accessibles à tous, ils communiquent un message universel, positif et bienfaisant par le biais d’une histoire.

Lorsqu’une bohémienne annonce à Jonathan  qu’il va bientôt mourir, toute sa vie et ses certitudes s’effondrent. Il prend quelques jours de congé pour se réfugier dans la paisible demeure de sa tante Margie. Celle-ci lui transmet de précieux conseils de vie, ou disons-le en termes modernes, lui procure des séances de coaching personnel pour reprendre en main sa destinée.

Autour de ce protagoniste principal, d’autres personnages se débattent avec leurs propres soucis et crises existentielles. Un lien ténu ou plus fort relie ces divers caractères qui prendront chacun un envol différent à la fin du roman.

Retenons quelques citations de ce récit apaisant à lire :

« Bien vivre, c’est se préparer à mourir sans regrets »

« Le monde est la résultante de nos actes individuels. Se changer soi-même est la seule voie vers un monde meilleur. Un monde meilleur où il fait bon vivre. »

« Avec la vitesse, on perd en émotion ce que l’on gagne en sensation »

« Nous sommes des êtres complets et la nature nous amène à le ressentir profondément, alors que la société crée en nous le manque. Elle sait nous faire croire et nous faire ressentir qu’il nous manque quelque chose pour être heureux. Elle nous interdit d’être satisfaits de ce que nous avons, de ce que nous sommes. Elle ne cesse de nous faire croire que nous sommes incomplets.« 

Valeur bienfaisante ?

Si vous doutez de tout et surtout si vous doutez de vous, de vos capacités, de votre confiance, lisez ce récit qui, bien que sous une apparence assez simpliste, met des mots sur des vérités qu’il est toujours bon de relire ou de ré-entendre.

La citation (de Bouddha) qui introduit ce roman m’a tout particulièrement interpellée :

Celui qui est le maître de lui-même est plus grand que celui qui est maître du monde

Pour finir, voici une interview de l’auteur sur son dernier ouvrage :