Archives d’Auteur: Nathalie Cailteux

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À propos de Nathalie Cailteux

Philologue passionnée par la littérature et les effets positifs de celle-ci sur le moral. A l'écoute de vos problèmes, je vous propose de surmonter vos difficultés grâce à la lecture de romans. - www.lire-pour-guerir.com  /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Philologist with a passionate interest in literature and its positive effects on well-being, I recommand you the reading of novels to ease your pain and overcome difficulties of life. www.readtoheal.wordpress.com  //////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////   Contactez-moi sur / Please contact me via deslivrespourguerir@gmail.com

Pour les âmes esseulées, direction « L’ATELIER DES MIRACLES » de Valérie Tong Cuong

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« L’atelier des miracles » de Valérie Tong Cuong

Avec sa banderole « Prix de l’optimisme », ce roman a tout de suite attiré mon attention…

Dans cette histoire, nous suivons le parcours de trois personnes issues de mondes différents, mais qui subissent au même moment des expériences traumatisantes : Mariette, professeur harcelée par ses élèves et par son mari, Millie, rongée par un passé qu’elle tente d’effacer de sa mémoire, Mike, ex-militaire devenu SDF. Ces trois protagonistes font la rencontre d’un homme providentiel, Jean, directeur d’une maison d’accueil dont l’objectif est de remettre sur pied les gens perdus comme eux, les âmes esseulées…

« Mais nous avons tous besoin d’un cercle, même restreint, c’est humain. Savez-vous que les gens seuls meurent plus tôt ? Ils meurent de ne pas avoir d’échange. Ils meurent de ne rien dire. Ils ne demandent rien, on ne leur donne rien, alors ils meurent – et on est impuissant. »

Bien que cet atelier des miracles leur apporte réconfort et soutien pendant un certain temps et constitue un tremplin évident pour leur futur, il s’avère vite que la perfection n’y est pas au rendez-vous. Jean le bienfaiteur, lui-même, cache ses failles et ses blessures… Dès lors, il deviendra de plus en plus évident pour les trois rescapés qu’il leur faut apprendre à trouver en eux-mêmes l’énergie vitale et la force de se reconstruire. Malgré tout, l’atelier des miracles leur aura appris une chose essentielle qu’ils pourront apprécier à sa juste valeur :  « l’entraide ».

Un livre qui fait du bien  ?

Ce roman mérite le prix de l’optimisme qui lui a été attribué. En évoquant des destinées aussi différentes que celle d’un SDF ou d’une bourgeoise, le récit montre que toute vie est parsemée d’embûches. Toutefois, la rencontre entre les gens, l’entraide, l’empathie, mais aussi l’énergie nécessaire pour s’accepter soi-même et affronter les défis du quotidien constituent les ingrédients principaux pour atteindre le bonheur. L’atelier des miracles se définit comme une sorte de cheminement vers cette reconnaissance de soi et cette ouverture à autrui, même si le prix à payer est parfois élevé.

LA DIFFERENCE QUI TUE « Le Parfum » de Patrick Süskind

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« Le Parfum » de Patrick Süskind

Dans la catégorie des romans classiques pouvant s’avérer bienfaisants, je n’hésite pas à vous parler de l’oeuvre littéraire écrite par l’écrivain et scénariste allemand Patrick Süskind en 1985 sous le titre  « Das Parfum, Die Geschichte eines Mörders ». Le roman qui connut un succès international fut traduit en français par Bernard Lortholary en 1986. Il fut également adapté au cinéma en 2006.

Ce récit poignant relate la vie d’un personnage pour le moins « différent » des autres.  Né au 18ème siècle dans une ruelle de Paris, sous un étal de poissons,  « à l’endroit le plus puant de tout le royaume« ,  Jean-Baptiste Grenouille n’est pas un enfant désiré ni aimé,…c’est aussi un être sans odeur…. Paradoxalement, il dispose d’un don exceptionnel, un sens olfactif particulièrement développé qu’il va vouloir maîtriser à la perfection pour devenir le Dieu tout-puissant de l’univers, car

« Qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le coeur des hommes« ….

Cette histoire inoubliable et par moment assez cocasse exerce une fascination  morbide sur le lecteur. On finit par s’attacher au destin du protagoniste, et ceci malgré les atrocités et meurtres commis par ce dernier pour s’emparer des effluves humaines les plus suaves et produire des parfums ensorcelants.

« Il tenait dans le creux de sa main un pouvoir plus fort que les pouvoirs de l’argent, ou que le pouvoir de la terreur, ou que le pouvoir de la mort : le pouvoir invincible d’inspirer l’amour aux hommes »

On retiendra surtout ici que l’être esseulé qu’est Jean-Baptiste Grenouille a développé un côté monstrueux en raison de sa différence et de son besoin inassouvi de reconnaissance et d’amour. On ne manquera donc pas de se poser la question « N’aurait-il pas agi autrement s’il avait été accepté et aimé par ses prochains ? »

J’ajoute enfin que si ce roman incite à plus de tolérance vis-à-vis de la différence chez autrui et évite ainsi de tragiques dérives, alors il figure certainement en bonne position au palmarès des ouvrages bienfaisants…

Folie malsaine de l’imagination ou « MADAME BOVARY » de Gustave FLAUBERT

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« Madame Bovary » de Gustave Flaubert

C’est avec plaisir que je vais vous parler ce mois-ci d’un grand classique de la littérature française.

Voici l’histoire de « Madame Bovary » en quelques mots  : Emma, fille d’un riche fermier, devient l’épouse d’un brave médecin de campagne, Charles Bovary. Son mariage et sa petite fille ne lui apportent pas le bonheur espéré. Elle s’enlise dans l’ennui et rêve d’un amour fougueux et d’une vie mondaine trépidante comme les princesses des romans à l’eau de rose dont elle est friande. Aveuglée par ses illusions, elle se laisse entraîner dans des aventures extra-conjugales qui ne pourront jamais vraiment la combler.

Gustave Flaubert a mis le doigt sur les dangers d’une trop grande propension à enjoliver la réalité, ce qui multiplie à l’excès le désir de toujours vouloir plus et mieux, et ce qui finalement fait obstacle au contentement et au bonheur. L’auteur se moque des lectures dans lesquelles Emma se plongeait et qui ont laissé débordé son imagination avec une trop grande effervescence. Il dénonce les dangers de cette évasion rêveuse qui dénature la réalité et ne conduit qu’à l’insatisfaction. D’ailleurs de ce roman est né le terme « bovarysme » qui se définit comme un état d’insatisfaction se traduisant par des ambitions démesurées et une fuite dans l’imaginaire et le romanesque.

Un livre qui fait du bien ?

En tous les cas, cette histoire a le mérite de remettre nos désirs à l’heure de la réalité, elle nous suggère de considérer notre verre non pas à moitié vide, mais à moitié plein.

En outre, ce roman questionne les bienfaits de la lecture. Léon, amoureux d’Emma, parle du bien-être qu’il ressent en lisant :

« On ne songe à rien, continuait-il, les heures passent. On se promène immobile dans des pays que l’on croit voir, et votre pensée, s’enlaçant à la fiction, se joue dans les détails ou poursuit le contour des aventures. Elle se mêle aux personnages; il semble que c’est vous qui palpitez sous leurs costumes« .

Toutefois, le délire imaginaire d’Emma prend souvent des proportions démesurées :

« Alors elle se rappela les héroïnes des livres qu’elle avait lus, et la légion lyrique de ces femmes adultères se mit à chanter dans sa mémoire avec des voix de soeurs qui la charmaient. Elle devenait elle-même comme une partie véritable de ces imaginations et réalisait la longue rêverie de sa jeunesse, en se considérant dans ce type d’amoureuse qu’elle avait tant envié. »

Conclusion : il faut lire de façon intelligente, lire pour s’évader, lire pour se retrouver, lire pour ne pas se sentir seul, lire pour guérir mais tout en sachant bien entendu faire la part entre la réalité et l’imaginaire.

Dans son essai sur la lecture « Comme un roman« , Daniel Pennac a défini avec humour le bovarysme comme une « maladie textuellement transmissible » auquel toutefois, précise-t-il, chaque lecteur a droit de façon imprescriptible.

 ***

Paru en 1857, le roman « Madame Bovary » a valu à son auteur Gustave Flaubert d’être jugé pour outrage aux bonnes moeurs. Il fut blâmé pour le réalisme, jugé choquant à l’époque, avec lequel il avait décrit ses personnages.

A la fois précurseur d’une nouvelle sensibilité littéraire qui est le réalisme, l’auteur reste cependant aussi un héritier du romantisme dans sa façon d’agencer et d’interpréter avec un certain lyrisme la réalité de cette histoire. Vous trouverez un analyse détaillée sur ce dualisme en suivant ce lien.

PERDRE SA MOITIE, et puis ? « L’Exception » de Audur Ava Olafsdottir

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« L’Exception » de Audur Ava Olafsdottir

Tout semble se dérouler à la perfection au sein du couple formé par Maria, Floki et leurs adorables jumeaux. Pourtant en ce soir de réveillon, Floki  annonce de façon inattendue à son épouse qu’il a décidé de la quitter pour un collègue et ami avec lequel il fait des recherches sur la théorie du chaos. Le chaos, c’est précisément ce que Maria va endurer après ce départ pour le moins surprenant et déstabilisant; non seulement elle découvre les penchants homosexuels de son mari, mais sa vie à elle est littéralement amputée de sa moitié.

Le choc de la séparation, le bouleversement du quotidien qui s’ensuit, et peu à peu la reconstruction de l’épouse sont disséqués à travers les détails parfois cocasses que nous livre la talentueuse plume de cette auteure islandaise, Audur Ava Olafsdottir.

Le lecteur apprend à connaître les familiers du couple, notamment la voisine naine qui semble-t-il, serait écrivain et une psychologue pour le couple, ou encore le père géniteur qui apparaît subrepticement dans la vie de Maria.

D’une facture à la fois minimaliste tout en n’omettant pas le détail qui s’inscrit au coeur même du vécu, ce roman original constitue une lecture agréable, sereine et revigorante pour tous ceux qui affrontent une brusque séparation ou un deuil.

Les gens refusent de regarder en face ce monde truffé d’éclats de verre et d’admettre qu’une souffrance profonde aiguise la perception et donne de la valeur à l’existence

Décrit sur le quatrième de couverture comme « le grand roman de la déconstruction et de la reconstruction narcissique à la portée du commun des mortels », ce récit a aussi le mérite de nous faire voyager au sein des paysages d’un pays nordique peu connu, l’Islande.

Face au MAL, l’action solidaire évoquée dans « LA PESTE » d’Albert Camus

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« LA PESTE » d’Albert Camus

Qui n’a jamais entendu parler de ce classique de la littérature française ? Paru en 1947 au lendemain de la seconde guerre mondiale, le récit chronologique de cette épidémie est souvent interprété comme une allégorie de la montée du nazisme en Europe. L’auteur lui-même ne renie pas cette interprétation.

L’histoire du roman se situe en 1940 dans la ville d’Oran en Algérie où se déclare une épidémie de peste qui finit par isoler la ville du reste du monde et à obliger les habitants à s’investir d’une manière ou d’une autre pour survivre au fléau.

Face à ce malheur survenu inopinément – à ce « mal abstrait » qui prend peu à peu les contours de la peste – vont se manifester les réactions humaines les plus diverses, depuis le sacrifice  et le don de soi pour le bien-être et la survie de son prochain… jusqu’à la recherche égoïste du profit aux dépens d’autrui. Diverses figures de la société sont décrites ici et l’on suit leur parcours, leur dérive, leur grandeur comme leur bassesse.

Selon une étude critique sur un site que je vous recommande ici, la peste représente une forme concrète du mal existentiel qui emprisonne chaque homme dans sa condition humaine et l’empêche de s’adapter à des situations nouvelles.

Pourquoi placer ce roman parmi les ouvrages qui traitent du thème du deuil ?

Parler de l’emprisonnement de la condition humaine ou de la destinée des hommes soulève naturellement la question de la finitude de l’existence.

Pour survivre, pour s’adapter, ou tout simplement pour faire le deuil de la routine et de l’existence sans fin et sans heurt qu’il n’obtiendra jamais, l’homme possède une arme : sa liberté d’action et sa liberté de participation à l’amélioration de la condition humaine.

Pour Camus, l’homme doit continuellement se battre contre la souffrance humaine, contre le mal existentiel qui frappe tout un chacun et ainsi révéler la nature exemplaire de sa condition.

Un roman qui fait du bien ?

La lecture du roman ne permet pas l’évasion dans un univers plein de rêve… Si vous cherchez de l’humour, de la distraction, de la légèreté, passez votre chemin. « La peste » n’est pas pour vous maintenant.

Par contre, si vous souhaitez vous engager dans une réflexion profonde sur la condition humaine, ses limites, ses entraves, mais aussi ses possibilités de survivre et d’affronter son destin, fût-il terrible, alors LA PESTE de Albert Camus constitue un roman à lire, voire à analyser pour en retirer le fruit de sa quintessence.

… « Mais qu’est-ce que ça veut dire la peste?
C’est la vie voilà tout.« …

Chers lecteurs ou lectrices de ce blog, si vous connaissez des romans classiques bienfaisants, n’hésitez pas à m’en faire part en m’envoyant vos témoignages grâce au formulaire ci-après …. Merci d’avance !

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Qu’est-ce un bon roman ? Laurence Cossé aborde le sujet dans « AU BON ROMAN »

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« AU BON ROMAN » de Laurence Cossé

Paru chez Gallimard en 2009, puis en format poche chez Folio, ce récit commence comme un thriller…il y est question de menaces, de tentatives de meurtre,… Bientôt pourtant, il s’avère que ce prétexte constitue une mise en bouche pour aborder la véritable histoire de ce roman. Celle-ci relate toutes les difficultés rencontrées par quelques passionnés de littérature lors de l’ouverture de leur librairie exclusivement dédiée aux « bons romans »… Loin de nous ennuyer, cette aventure humaine que pimentent des sentiments d’amour et de jalousie soulève une question essentielle : qu’est-ce qu’un bon roman ? ou encore qui peut décréter qu’un tel ouvrage est bon alors qu’un autre ne l’est pas ?

Les libraires passionnés du roman s’expliquent ….

Depuis qu’existe la littérature, la souffrance, la joie, l’horreur, la grâce, tout ce qu’il y a de grand en l’homme a produit de grands romans. Ces livres d’exception sont souvent méconnus, ils risquent en permanence d’être oubliés et, aujourd’hui où le nombre des publications est considérable, la puissance du marketing et le cynisme du commerce s’emploient à les rendre indistincts des millions de livres anodins, pour ne pas dire vains.

Or ces romans magistraux sont bienfaisants. Ils enchantent. Ils aident à vivre. Ils instruisent. Il est devenu nécessaire de les défendre et de les promouvoir sans relâche… »

tout en soulignant les vertus de la bibliothérapie (eh oui !)

Nous voulons des livres nécessaires, des livres qu’on puisse lire le lendemain d’un enterrement, quand on n’a plus de larmes tant on a pleuré, qu’on ne tient plus debout, calciné que l’on est par la souffrance : des livres qui soient là comme des proches quand on a rangé la chambre de l’enfant mort, recopié ses notes intimes pour les avoir toujours sur soi, respiré mille fois ses habits dans la penderie, et que l’on n’a plus rien à faire ; des livres pour les nuits où, malgré l’épuisement, on ne peut pas dormir, et où l’on voudrait simplement s’arracher à des visions obsessionnelles …..

…..

Nous voulons des livres écrits pour nous qui doutons de tout, qui pleurons pour un rien, qui sursautons au moindre bruit derrière nous.
….
Nous voulons des livres qui n’éludent rien du tragique humain, rien des merveilles quotidiennes, des livres qui nous fassent revenir l’air dans les poumons.

Dans ce récit qui fait la part belle au pouvoir bienfaisant des romans sont mentionnés un grand nombre d’auteurs et d’ouvrages littéraires considérés par les protagonistes comme exemplaires et dignes de figurer dans leur librairie. Il s’agit là d’une occasion pour le lecteur d’y faire de nouvelles découvertes littéraires tout profitant d’une lecture agréable.

Mais qu’en est-il finalement de la qualité d’un « BON ROMAN » ?

Pour ma part, je pense qu’ un roman de valeur doit toucher une majorité de lecteurs quelle que soit leur origine ou leur époque. Un bon roman doit pouvoir communiquer des expériences et  émotions humaines auxquelles tout un chacun peut s’identifier. Un roman de valeur doit raconter une histoire qui permet au lecteur de s’évader  de son quotidien pour pénétrer au coeur d’un autre univers et respirer un air différent. Un bon roman est là pour soulever des réflexions sur la vie, la mort, l’amour, l’amitié, la famille, la vie professionnelle etc.. Un roman de valeur se définit aussi comme une histoire qui facilite l’empathie et donc une perception différente de la réalité alors même qu’il aurait été difficile de se laisser convaincre autrement.

Et vous, qu’en pensez-vous ?

En passant

UNE BELLE AVENTURE QUI SE TERMINE…

Ayant eu le grand plaisir de faire partie des jurés du PRIX DES LECTEURS 2014 du LIVRE DE POCHE, catégorie LITTERATURE, j’ai eu la chance de découvrir de nombreux ouvrages qui m’ont donné l’occasion de m’évader, d’élargir mes connaissances, d’approfondir certaines réflexions. Parmi la vingtaine de romans que les jurés ont lus et départagés, certains figurent désormais sur ce blog, d’autres feront sans doute encore l’objet d’une chronique dans un proche avenir.

photo finalistes litterature

Les FINALISTES, catégorie littérature

 

 

La remise de ce prix  a eu lieu mardi 30 septembre à Paris….

Le lauréat pour la partie LITTERATURE est « Le Problème Spinoza » d’Irvin Yalom 

suivi de très près par « Les Fidélités Successives » de Nicolas d’Estienne d’Orves qui figure en seconde position devant « L’Unité » de Ninni Holmqvist.

 C’est précisément entre ces trois ouvrages que j’ai longuement hésité… et le fait qu’ils fassent tous les trois partie du peloton de tête parmi les romans finalistes en littérature me satisfait pleinement.

A noter que le Prix des Lecteurs pour la partie POLAR est revenu à « W3 – Le Sourire des pendus » de Jérôme Camut et Nathalie Hug  

et le Choix des Libraires a été attribué à « Le Diable tout le temps » de Donald Ray Pollock

 

Lauréats 2014Les lauréats 2014

Une vidéo sur la soirée du 30 septembre…

 

PRIX DES LECTEURS 2014 du LIVRE DE POCHE

ROMAN BONBON : « Les Fidélités Successives » de Nicolas d’Estienne d’Orves

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« Les Fidélités Successives » de Nicolas d’Estienne d’Orves

Ce roman figure au sommet de la liste des ouvrages qui m’ont donné le plus de plaisir cette année…

L’auteur, Nicolas d’Estienne d’Orves, réalise un mélange subtil entre fiction et grande Histoire pour nous amener à comprendre que la réalité n’est jamais ni tout à fait blanche ni tout à fait noire et qu’il est toujours difficile de juger selon les apparences.

Le lecteur suit le parcours d’un jeune homme issu d’une île imaginaire – l’île de Malderney – qui ressemble pourtant à une île anglo-normande bien réelle proche de Guernesey. A la suite de certains aléas sentimentaux (dont je ne vais rien vous dévoiler pour ménager le suspense), le protagoniste se retrouve au milieu du Paris occupé durant la seconde guerre mondiale. Partagé entre ses amitiés, ses amours, sa famille, il oscillera dangereusement entre le camp des collaborateurs du régime nazi et celui des résistants.

« J’étais trop ambigu pour mon époque, trop inclassable. La France aime les cadres et les cases. Sortez du carcan bon-méchant, blanc-noir, affront-vengeance, et l’on vous regarde avec méfiance, comme si vous étiez plus dangereux qu’un assassin. C’est là une maladie très française, ce besoin cartésien de mettre des étiquettes, d’inventorier, de trouver une logique. Il n’y a pourtant aucune logique dans ma vie. Juste un destin. Le destin d’un homme à cheval entre deux cultures, deux mondes, deux pays, deux rives, deux aspirations, deux familles d’esprit, deux rêves de gloire, deux amours. »

En mai, je n’ai pas hésité à voter pour ce roman dans le cadre du Prix des Lecteurs du Livre de Poche. Mes commentaires publiés à ce sujet étaient comme suit :

« Les fidélités successives » de Nicolas d’Estienne d’Orves font partie de ces œuvres où la fiction permet à la grande Histoire d’abandonner ses teintes grises pour se colorer d’une perspective de compréhension plus large et variée. Dans cette grande fresque qui prend sa source sur une île anglo-normande à demi réelle, l’auteur pose un cadre historique – celui de l’occupation dans la capitale française – au cœur duquel il fait revivre d’authentiques personnages comme Cocteau, Marais, Céline, Rebatet, Bresillach. Mais il y introduit aussi une romance portée par des protagonistes fictifs dont la complexité des sentiments et l’introspection psychologique proposent un regard original sur des faits de collaboration et de résistance durant l’une des périodes les plus sombres de l’histoire du 20ème siècle. Si « la fiction dit ce que l’histoire tait » (cfr Francis Affergan), elle peut aussi lui redonner vie par le biais des sentiments qu’elle suscite auprès du lecteur. Voilà pourquoi le tandem histoire/fiction fonctionne à merveille dans ce récit palpitant qui oscille entre réalité et imaginaire, ombre et lumière. »

 

Vous trouverez cet article dans le document ci-joint qui reprend tous les articles choisis par le département marketing du Livre de Poche, pour la partie littérature du mois de mai PDL 2014 COMMENTAIRES MAI LITTERATURE

Lauréat pour la sélection du mois de mai, « Les Fidélités Successives » de Nicolas d’Estienne d’Orves s’est retrouvé parmi les 7 romans finalistes à départager pour le Grand Prix des Lecteurs 2014, section littérature.

 

Les qualités de cet ouvrage dans le cadre d’une séance de bibliocoaching:

  • il permet de s’évader de son quotidien pour pénétrer au coeur d’une fiction qui nous tient en haleine, ceci tout au long de ses 800 pages
  • grâce à la romance qui s’y déploie, ce récit apporte des couleurs et des émotions à l’Histoire de nos pays durant cette sombre période, ce qui facilite la compréhension et l’aptitude à saisir certains comportements
  • enfin il nous apprend à mieux connaître certains personnages bien réels (Cocteau, Marais, Céline, Rebatet, Bresillach) que l’on retrouve ici avec plaisir mêlés de manière réaliste et possible à ce récit fictif

 

Bref, « Les Fidélités Successives » comporte trois atouts importants : évasion, réflexion/compréhension et connaissance historique. Qu’espérer mieux ?

 

 

 

 

Hymne à la liberté « Jonathan Livingston le goéland » de Richard Bach

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« Jonathan Livingston le goéland » de Richard Bach

Ce roman initiatique paru en version anglaise en 1970, fut traduit en français par Pierre Clostermann en 1973 aux éditions Flammarion. On peut aussi le trouver en format poche aux éditions J’ai Lu.

Véritable conte métaphorique et initiatique, ce joli récit fait l’apologie de la liberté et  du dépassement de soi pour atteindre la voie de l’épanouissement et du bonheur. Il est  souvent recommandé par les formateurs en développement personnel.

L’histoire nous parle d’un goéland qui se différencie de sa communauté parce qu’il a envie d’améliorer ses capacités de vol, alors que ses congénères utilisent uniquement leurs ailes dans le but de se nourrir. Son attitude scandalise et l’exclut de son clan, mais cela lui donnera l’occasion de découvrir d’autres horizons et de faire de nouvelles rencontres qui lui permettront d’aller au bout de ses passions et de son être.

La sagesse qui émane de ce petit roman nous interpelle…

Le paradis n’est pas un espace et ce n’est pas non plus une durée dans le temps. Le paradis c’est simplement d’être soi-même parfait

Il parla de choses fort simples, disant qu’il appartenait à un goéland de voler, que la liberté est dans la nature même de son être, que tout ce qui entrave cette liberté doit être rejeté, qu’il s’agisse d’un rite, d’une superstition ou d’un quelconque interdit.

« Votre corps, d’une extrémité d’aile à l’autre, disait parfois Jonathan, n’existe que dans votre pensée, qui lui donne une forme palpable. Brisez les chaînes de vos pensées et vous briserez aussi les chaînes qui retiennent votre corps prisonnier…”

Jonathan le Goéland comprit que l’ennui, la peur et la colère sont les raisons pour lesquelles la vie des goélands est si brève et, comme il les avait chassés de ses pensées, il vivait pleinement une existence prolongée et belle.

Il faut t’efforcer de voir le Goéland véritable – celui qui est bon – en chacun de tes semblables et l’aider à le découvrir en lui-même. C’est là ce que j’entends par amour.

Voici un lien pour illustrer en musique et en vidéo ce conte qui est devenu un classique du genre :

▶ Neil Diamond – Jonathan Livingston Goeland – Vidéo Dailymotion.

 

Pour marquer ce début de septembre, et donc cette nouvelle année scolaire 2014-2015, je me suis lancé un nouveau défi : écrire une fois par mois une chronique d’une oeuvre littéraire dite « classique » qui aurait des qualités  » bienfaisantes »… ceci pour répondre à certaines demandes en ce sens…

Le goéland de Richard Bach inaugure donc les débuts de ce nouveau défi….

Chers lecteurs ou lectrices de ce blog, si vous avez des témoignages de classiques littéraires bienfaisants, n’hésitez pas à m’en faire part !

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