Archives d’Auteur: Nathalie Cailteux

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À propos de Nathalie Cailteux

Philologue passionnée par la littérature et les effets positifs de celle-ci sur le moral. A l'écoute de vos problèmes, je vous propose de surmonter vos difficultés grâce à la lecture de romans. - www.lire-pour-guerir.com  /////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////// Philologist with a passionate interest in literature and its positive effects on well-being, I recommand you the reading of novels to ease your pain and overcome difficulties of life. www.readtoheal.wordpress.com  //////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////////   Contactez-moi sur / Please contact me via deslivrespourguerir@gmail.com

Récit initiatique bienfaisant : « L’Âme du monde » de Frédéric Lenoir

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« L’Âme du monde » de Frédéric Lenoir, paru aux éditions NiL, mais également en version Audiolib 2012 lu par Odile Cohen.

J’ai écouté ce récit dans ma voiture au fil des allers et retours à mon travail. Les contrariétés et les soucis d’une journée disparaissent vite lorsqu’on se laisse bercer par toute la sagesse qui ressort de cette histoire.

Le roman débute par un appel mystérieux lancé à sept sages issus de diverses traditions et croyances. Tous pressentent qu’il faut répondre à cet appel pour éviter un cataclysme et ils se rendent dans un monastère tibétain perdu au coeur de la montagne. Bientôt leur apparaît clairement le sens de leur mission : transmettre les clefs de la sagesse universelle à Tenzin, le jeune moine élu du monastère, ainsi qu’à la jeune Natina qui a accompagné sa mère dans cette aventure.

En faisant abstraction des dogmes et des divergences culturelles qui cloisonnent leur croyance respective et qui peuvent conduire à l’intolérance, les sept sages ainsi que le lama tibétain du monastère tentent de retrouver ce qui constitue le message universel d’une vie spirituelle harmonieuse et de comprendre la force bienveillante qui gouverne le monde.

Alors que la première partie pose le cadre du récit et nous présente les  sages, la seconde partie se consacre à transmettre aux adolescents et aux lecteurs que nous sommes des évidences essentielles qui aident à bien vivre. Cette transmission se fait par le biais de contes et de citations.

Extrait : « Un sage prit la parole et dit : « Le regard que nous portons sur le monde n’est pas le monde lui-même, mais le monde tel que nous le percevons à travers le prisme de notre sensibilité, de nos émotions. Si le monde vous apparaît triste ou hostile, transformez votre regard et il vous apparaîtra autrement. C’est par un travail intérieur, psychologique et spirituel, que nous pouvons véritablement changer et faire évoluer notre perception du monde extérieur. »

L’auteur nous confie dans l’interview qui suit le roman qu’il s’est inspiré de légendes issues des quatre coins du monde tout en leur enlevant les caractéristiques qui les relient à une culture bien spécifique.

Vous pouvez écouter une interview en cliquant sur ce lien :

Frédéric Lenoir – Musique matin – 11/06/2012 – Vidéo Dailymotion.

Qu’il est bon d’écouter et de se pencher sur ces vérités universelles qui transparaissent dans chaque tradition humaine ! Frédéric Lenoir nous les rappelle par le biais d’une fiction agréable à lire ou à entendre selon les envies du moment….

 

DIFFERENCE PHYSIQUE : « GROSSE » de Isabelle Rivoal

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« Grosse » de Isabelle Rivoal

Bientôt le printemps ! Les régimes et autres trucs et astuces pour retrouver une silhouette conforme aux normes reviennent sur le devant des préoccupations…

Certaines personnes dites « fortes » font mine de ne pas trop s’en soucier. D’autres en souffrent cruellement au quotidien.

Le roman que je vous présente ici parle d’une femme dont le poids et le volume dépassent l’imagination. Pourtant, son physique ne semble pas la déranger. Au contraire, elle se complaît avec sensualité dans ses formes volumineuses.

J’ai longtemps hésité avant de citer ce roman sur ce site, car la souffrance émane ici moins du problème physique de l’obésité que des conséquences qui en découlent pour son entourage. A force de se complaire dans la différence, la protagoniste s’éloigne des autres et de la société. Elle devient un alien au sein d’une société qui a du mal à l’intégrer.

Les chapitres sur « l’état des lieux » du présent s’entremêlent avec les chapitres qui relatent l’histoire d’Adèle depuis sa naissance.

Sur mybook.fr, j’ai écrit le 6 janvier 2012 une chronique au sujet de ce roman dont je vous recopie certains extraits :

« Une histoire pas vraiment malheureuse, pas vraiment heureuse non plus, une histoire qui montre sans le justifier comment cette fille et son entourage, essentiellement féminin, vivent chacun à leur façon dans une sorte d’excès et assument le physique d’Adèle, voire l’encouragent inconsciemment. Le corps d’Adèle s’étale et remplit l’espace. La protagoniste de ce récit semble vivre seulement au travers des sensations voluptueuses que lui procure ce corps tant au niveau gustatif que sexuel.  »

« Isabelle Rivoal, comédienne, danseuse et acrobate, signe ici son premier roman dans lequel elle décrit sans vraiment prendre position un état de fait, celui de l’hyper-obésité, et plus encore, un état de complaisance total, presque amoral dans l’assouvissement du plaisir sensuel. 

Loin de nous donner une image négative et pessimiste de l’obésité difficile à assumer, Isabelle Rivoal a le mérite d’aborder cet état d’une façon originale. Le corps gros n’est pas ici un corps en souffrance, mais un corps qui prend plaisir avec lui-même, au détriment non pas de la santé physique, mais de la « santé sociale » de celle qui le porte. » (extrait repris sur le site  Le Dilettante)

Un livre pour guérir ? Il s’agit surtout d’un beau roman original qui fait réfléchir sur notre position dans la société et sur notre propre responsabilité dans la marginalisation que nous subissons parfois ou croyons subir au travers du regard des autres….

VIE UTILE ou SUPERFLUE ? « L’Unité » de Ninni Holmqvist

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« L’Unité » de Ninni Holmqvist publié chez Le livre de Poche est un excellent roman d’anticipation, dérangeant à l’extrême et qui ne manque pas de susciter la réflexion.  J’ai voté en février pour ce roman qui fait partie de la sélection du prix des lecteurs 2014 pour lequel j’ai le bonheur d’être jurée cette année.

Pour moi, ce roman devait se trouver ici dans la section « Prendre de l’âge » parce que d’une part, les protagonistes sont des personnes de 50-60 ans et d’autre part, parce que la question qui sous-tend le récit est celle de l’utilité de la vie. Il s’agit bien entendu d’une question fondamentale que l’on se pose à tout âge, mais peut-être plus encore lorsqu’on approche de la retraite et que l’on fait le bilan de ce que l’on a vécu.

Le lecteur se retrouve lui-même piégé dans ce récit entre ses sentiments premiers et une réflexion plus profonde sur le véritable sens de la vie et de la liberté.

De prime abord, le cadre tel qu’il est posé ne peut que révolter . Dans la société du récit, on divise la population entre les superflus et les nécessaires, les superflus étant en gros ceux qui sont restés célibataires et sans enfants. Se pose déjà la question de l’utilité d’une existence. Peut-on la réduire à cette définition ? Existe-t-on de façon utile seulement lorsque l’on a procréé ? Bien que cette définition constitue en soi déjà un critère excessif, nous ne pouvons nier le fait qu’être responsable d’enfants biologiques ou adoptés nous rassure dans la valeur que nous voulons accorder ou non à une vie.

Question : comment définis-tu l' »utilité » d’une vie ?

Lorsque les superflus ont atteint un certain âge (50 ans pour les femmes, 60 ans pour les hommes), la société les prive de ce qui semble à l’heure actuelle comme le droit le plus absolu de tout être humain, à savoir la liberté de vivre comme il l’entend et de gérer son corps en fonction de cette liberté. Ils sont emmenés dans un endroit où ils sont placés sous surveillance continue et où leur corps et leurs organes ne leur appartiennent plus. Dès qu’un être « nécessaire » a besoin d’un organe pour survivre, celui-ci est prélevé sur un être « superflu » de l’Unité.

Nous suivons l’histoire de Dorrit, une « superflue » qui a rejoint l’Unité à 50 ans. Or la vie est très agréable à l’Unité, beaucoup plus qu’elle ne l’était à l’extérieur. Les repas sont excellents, les superflus peuvent s’adonner à toutes sortes de sports et d’activités artitistiques, les relations entre les superflus sont chaleureuses. Qui plus est, beaucoup de superflus semblent accepter la situation. On apprend que cet état de fait n’a pas été imposé par un dictateur ou un groupe d’extrémistes. Non, la société  a décidé de façon tout à fait démocratique qu’il fallait veiller au bien-être de chacun et juge que la vie d’une personne célibataire et sans enfants n’est pas nécessaire et est donc habilitée à le devenir d’une autre façon, à partir d’un certain âge.

Question : aurais-tu voté pour un tel état de fait sachant que les personnes enfermées dans l’Unité ne subissent aucune violence gratuite et vivent dans de très bonnes conditions ?

Le malaise grandit au fur et à mesure que le récit se développe et que l’on sent que la maladie (suite aux expériences que subissent les superflus) et finalement la mort touchent de plus en plus le cercle des proches de Dorrit. Pourtant personne n’émet l’idée de vouloir s’enfuir jusqu’à ce que la possibilité s’offre à Dorrit…

Question : préfères-tu la sécurité sous contrôle ou la liberté à tout prix qui marginalise ?

Beaucoup de questions sont soulevées après la lecture de ce roman et, il faut l’avouer, les réponses pourraient nous surprendre.

Ce roman dérange parce qu’il ne nous procure pas la possibilité de trancher sur base d’une situation manichéenne. Et de façon identique, la vie offre rarement des réponses toutes faites à nos questions essentielles….

Un roman qui fait du bien ? Oui, oui, car il élargit nos perspectives de réflexion sur le sens de la vie…

DIFFERENCE CULTURELLE : « Partages » de Gwenäelle Aubry

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« Partages » de Gwenaëlle Aubry publié chez Le Livre de Poche – ce roman fait partie de la sélection du prix des lecteurs 2014 pour lequel j’ai le bonheur d’être jurée cette année.

Deux jeunes filles de 17 ans se partagent cette narration. La première Sarah est une Juive d’origine polonaise, née à New York et qui est venue vivre à Jérusalem avec sa mère après les attentats du 11 septembre. La seconde, Leïla, est une Palestinienne qui a grandi dans un camp de réfugiés en Cisjordanie.

L’une et l’autre confient à tour de rôle au lecteur leurs tourments qui sont aussi ceux de leur peuple respectif. Leur destin que tout oppose n’est pourtant pas si différent, et on pourrait aisément les imaginer devenir des amies.

Sans prendre parti, l’auteure met en miroir le récit de chacune de ces deux protagonistes qui se croisent dans les rues de Jérusalem. Tout à la fin du roman, cet effet miroir atteint son paroxysme lorsque le partage du vécu devient tellement serré qu’il faut lire les pages paires pour suivre l’histoire de l’une alors que les pages impaires racontent l’expérience de l’autre.

Pour les personnes qui appartiennent à l’une ou à l’autre culture, ce roman apportera un éclairage sur le vécu et le ressenti des personnes du camp ennemi. Il force l’empathie là où la haine construit des murs.

Un roman original qui aide à surmonter l’intolérance, la colère et ouvre l’esprit à la réflexion.

Si beaucoup de personnes se sentent moins impliquées par ce conflit judéo-palestinien, le roman permet également d’avoir une approche plus globale et moins partiale. Finalement, nous sommes tous ignorants de ce que vivent ces gens et plus généralement de ce que vit autrui. Il faut veiller à ce que cette ignorance ne verse pas dans l’intolérance, comme c’est hélàs trop souvent le cas…

Citations du roman :

« Tous ici, Israéliens et Palestiniens, Arabes et Juifs, comme tu voudras, nous partageons la même folie, c’est elle qui, comme la terre, nous divise et nous réunit. Nous partageons une même hantise, tous, nous sommes habités par des cohortes de morts. »

« Vois, il y a une chose que cet enfer m’a enseignée : le plus difficile, ce n’est pas de résister à l’ennemi, c’est de ne pas céder à la haine que l’on a de lui »

RETROUVER LE BIEN-ÊTRE PAR LA LECTURE : Nina Sankovitch « Tolstoy and the purple chair »

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Une fois n’est pas coutume ! Je vous présente ici un roman écrit en anglais « TOLSTOY and the PURPLE CHAIR – My Year of Magical Reading » de NINA SANKOVITCH.

Envahie par la tristesse après le décès de sa soeur aînée, Nina Sankovitch décide de se donner les moyens de s’en sortir. Elle va relever un défi qui lui tient particulièrement à coeur et qui devrait l’aider à faire son deuil : pendant un an, elle lira un livre par jour et en fera chaque fois la critique sur son blog.

Dans ce roman éloquent et plein de tendresse, elle évoque par le biais de ses lectures sa relation avec son entourage, son passé, sa famille et bien entendu sa soeur défunte. Les romans apparaissent comme le miroir de ses propres émotions et l’incitent à réfléchir sur le véritable sens et devenir de la vie. L’année de lecture qu’elle s’impose avec plaisir constitue pour elle une véritable année de thérapie, le genre de thérapie dont je suis friande et que je vous conseille également.

Si je devais mettre en avant un roman pour faire l’éloge de la bibliothérapie, c’est sans nul doute celui-ci que je choisirais !

Je reprends la citation d’un journaliste O, The Oprach Magazine mentionnée sur la couverture du roman « Anyone who has ever sought refuge in literature will identify with Tolystoy and the Purple Chair » (celui qui a un jour cherché refuge dans la littérature se retrouvera dans Tolstoy and the Purple Chair).

DIFFERENCE CULTURELLE : « L’île de Tôkyô » de Natsuo Kirino

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« L’île de Tôkyô » de Natsuo Kirino publié en avril 2013 aux éditions du Seuil relate la vie après naufrage d’un groupe de Japonais sur une petite île déserte au large des Philippines. Kiyoko est la seule femme présente parmi tous ces naufragés. Son mari décède très vite et malgré son âge (46 ans), elle fait l’objet de toutes les convoitises. Peu après, un autre groupe de naufragés débarque également  sur cette île. Il s’agit cette fois-ci de Chinois. Les différences entre les deux clans se marqueront de plus en plus. Sur le quatrième de couverture, on lit : « Natsuo Kirino réussit, avec cette fable à la Daniel Defoe, à décortiquer la mécanique des rapports de force dans une société humaine en vase clos, maniant avec éclat la cruauté et l’humour sans perdre de vue la thématique principale de son œuvre : la place des femmes japonaises dans la vie contemporaine ».

Avec un langage parfois très cru, l’auteure dévoile la cruauté et l’égoïsme de l’âme humaine dans ce récit qui se déroule sur une  île perdue que personne ne semble ni connaître ni accoster. La façon dont elle change de perspective en se mettant dans la tête de l’un ou de l’autre naufragé contribue à l’intérêt de cette lecture et évite une vision facile et manichéenne de la situation. Les conflits en présence reflètent sur une petite échelle ce qui semble parfois d’actualité entre Japonais et Chinois, et plus encore entre hommes et femmes dans la société japonaise.

Roman bienfaisant ? Oui, dans le sens où le lecteur constate que les sentiments d’intolérance et de non-empathie aboutissent inexorablement au désastre. La violence des rapports humains est soulignée à l’extrême. Il s’agit d’un véritable contre-exemple de ce qui fait défaut ici, mais constitue les conditions de survie par excellence, à savoir des relations sincères de solidarité, d’amitié et d’amour.

Au coeur de cet enfer,  Natsuo Kirino, par ailleurs une auteure japonaise très populaire dans son pays, livre les pensées et sentiments d’un des naufragés les plus antipathiques de l’île. C’est pourtant à travers lui, cette sorte de Cro-Magnon plutôt rustre, qu’elle évoque le pouvoir bienfaisant de la lecture. En prenant possession du journal intime de feu le mari de Kiyoko, ce personnage se sent devenir tout-puissant :

P114 « A force de ruminer les paroles de Takashi et d’apprendre grâce à elles, sa conscience s’aiguisait et se clarifiait, il commençait progressivement à être capable d’abstraction »

P116 « L’univers qui s’étendait grâce aux mots défilant librement dans sa tête provoquait des changements dans son expression. »

Une compilation de romans bienfaisants

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LIRE POUR GUÉRIR – Blog Notes 2011-2013

www.LIREPOURGUERIR.com BLOG NOTESA la demande de certain(e)s d’entre vous, j’ai récemment compilé les écrits de ce blog dans un ouvrage qui vient d’être publié sur le site de Amazon et que vous pouvez télécharger pour la modique somme de 2,26 EUR en cliquant sur le lien LIRE POUR GUÉRIR – Blog Notes 2011-2013.

Ce livre reprend pratiquement la totalité des articles rédigés entre octobre 2011 (création du blog) et novembre 2013 sur ce site. J’y ai ajouté quelques commentaires supplémentaires et mis en évidence les romans phares pour chaque catégorie de problèmes évoqués sur le site (solitude, deuil, différences, vieillesse, souffrance et mal-être, relations sentimentales, relations familiales chaotiques etc.). Vous y trouverez aussi de nombreuses citations évoquant le pouvoir bienfaisant de la lecture.

En fin d’ouvrage figurent des informations relatives aux séances de bibliocoaching que j’ai le plaisir de donner sur SKYPE.

Mon site correspondant est www.lirepourguerir-bibliocoaching.com

Bonne lecture !!!

BIENTôT NOËL ! « Petites douceurs pour l’âme » de Jack Canfield et Mark Victor Hansen

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Voici un chouette un cadeau « bibliothérapeutique » à offrir pour Noël.

Il s’agit des « Petites douceurs pour l’Âme » de Jack Canfield et Mark Victor Hansen, recueil de 80 histoires « qui réchauffent le coeur et remontent le moral », publié aux éditions Michel LAFON.

Il s’agit de petits récits remplis de bons sentiments que l’on peut savourer à l’envi au gré de ses humeurs. Lire cet ouvrage d’une seule traite n’est pas conseillé. Les auteurs eux-mêmes recommandent de prendre le temps de bien digérer ces histoires une à une, car selon eux, « …ouvrir un livre comme celui-ci, c’est un peu comme s’asseoir à une table pour un repas composé uniquement de desserts. Ca peut être un peu trop lourd, comme un menu sans légumes, sans salade et sans pain. »

Ils nous recommandent aussi de ne pas hésiter à partager les histoires qui nous interpellent, voire de mettre en action certaines idées.

Je ne résiste pas au plaisir de vous recopier une histoire qui prête à la réflexion :

Commencez par vous-mêmes

Le texte qui suit est gravé sur la tombe d’un évêque anglican du XIIe siècle dans les cryptes de l’abbaye de Westminster :
Quand j’étais jeune et libre et doté d’une imagination sans frein, je rêvais de changer le monde. Devenu plus sage avec les années, je compris que le monde ne changerait pas, alors je réduisis quelque peu mes visées et décidai de ne changer que mon pays. Mais lui aussi semblait immuable.
En approchant de la vieillesse, suprême et désespérée tentative, je décidai de ne changer que ma famille, ceux dont j’étais le plus proche, hélàs! ils ne voulaient rien entendre.
Et maintenant, étendu sur mon lit de mort, je comprends soudain : si seulement je m’étais changé moi-même, alors à mon exemple ma famille aurait aussi changé.
De leur inspiration et de leur encouragement, j’aurais tiré la force d’améliorer mon pays et qui sait, j’aurais peut-être changé le monde.

                                                                                                                                                                                                                     Anonyme

DSC00013D’ores et déjà,

je vous souhaite à toutes et à tous

de très joyeuses fêtes de fin d’année….

et à très très bientôt ….

SOLITUDE et DETRESSE FAMILIALE : « Du domaine des murmures » de Carole Martinez

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« Du domaine des Murmures » de Carole Martinez paru en format poche chez folio

Dans ce conte à la fois mystique et sensuel, une très jeune femme du 12ème siècle nous relate l’incroyable chemin qu’elle a décidé de suivre dans un monde où la femme a rarement voix au chapitre.

Le jour de son mariage, elle refuse de dire oui au fiancé qu’on lui a imposé et elle implore devant une foule scandalisée qu’on lui permette d’offrir sa vie à Dieu. Elle veut vivre comme une recluse jusqu’à sa mort dans une cellule attenante à la chapelle du château de son père. Seule, emmurée, délaissée par son père meurtri, elle participera de près et de loin à la vie qui se déroule autour d’elle.  Mais elle est loin de se douter que la vie la rattrapera d’une façon surprenante…

C’est avec un mélange de suspense et de plaisir de lecture que l’on suit les pensées d’Esclarmonde qui nous dévoilent la psychologie de son siècle. Carole Martinez nous laisse entrevoir la cruauté d’une époque moyenâgeuse où  les croisades étaient à l’honneur, où les voix de Dieu et du diable se partageaient le destin des hommes et où les contes et les légendes donnaient corps à l’angoisse existentielle tout en nourrissant les âmes.

« Le monde en mon temps était poreux, pénétrable au merveilleux. Vous avez coupé les voies, réduit les fables à rien, niant ce qui vous échappait, oubliant la force des vieux récits. Vous avez étouffé la magie, le spirituel et la contemplation dans le vacarme de vos villes, et rares sont ceux qui, prenant le temps de tendre l’oreille, peuvent encore entendre le murmure des temps anciens ou le bruit du vent dans les branches. Mais n’imaginez pas que ce massacre des contes a chassé la peur! Non, vous tremblez toujours sans même savoir pourquoi. »

Un livre qui parle de solitude, choisie ou non…

Un roman qui parle de l’amour filial blessé…

Mais aussi un roman qui  met à l’honneur la force du merveilleux dans nos vies…